Les élèves de 3ième de l’option italien ont visité l’exposition BITTER-ORANGES au CCRNeumünster le 12 janvier 2015.
« Ce qui nous a choqués est le fait que les gens qui travaillent le plus sont ceux qui gagnent le moins. Cueillir des oranges pendant 12 à 14 heures par jour pour 25€ est choquant. Même si ces gens vivent dans des conditions inhumaines, ils restent aimables et sont toujours prêts à partager le peu qu’ils possèdent. Pourquoi est-ce que Fairtrade ne contrôlerait pas ces plantations ? Les conditions de travail pour les immigrés seraient certainement meilleures ! »
« L’exposition était intéressante, aussi parce qu’on a compris les limites des possibilités d’accueil et aussi du système judiciaire italien. C’est une exposition touchante qui nous présente des personnes qui sont toutes d’origine différente. Elles ont en commun d’avoir tout perdu et de devoir vivre dans des conditions inhumaines. Une photo décrit l’histoire assez ironique d’un chien qui a été adopté par les habitants du camp. Mais une association a fait sortir ce chien du camp, car les conditions de vie n’étaient pas assez convenables pour un chien. Et pour les êtres humains alors ? »
« L’exposition m’a beaucoup touchée, surtout lorsque j’ai entendu toutes ces histoires personnelles. Les réfugiés vivent dans des conditions inhumaines mais ils possèdent tous un portable. J’ai compris que c’est le seul moyen pour eux de trouver un travail et de rester en contact avec leurs familles. Il n’y a presque pas de femmes dans ces camps. Les femmes sont souvent envoyées dans le nord du pays pour aider des personnes malades ou pour travailler dans la prostitution. Pourquoi est-ce qu’on ignore ces gens-là ? »
« Les migrants africains pensent que se réfugier en Italie représente une dernière possibilité de vivre normalement et de soutenir leurs familles financièrement. Mais à leur arrivée, la réalité est bien différente. Parfois, pendant la traversée en bateau, ils ont jeté leurs papiers par dessus bord pour augmenter la chance d’obtenir le droit d’asile. Cependant, lorsque leur demande est refusée, ils deviennent des clandestins et ils ne peuvent pas quitter l’Italie. Ils sont ainsi obligés de travailler au noir pour obtenir un peu d’argent pour survivre. On pourrait considérer ceci comme une nouvelle forme d’esclavage. »
« Je trouve que c’est très choquant d’exploiter ces gens sans papiers en les faisant travailler au noir. Mais même si leurs conditions de vie sont effrayantes, ils ont quand même des amis et il leur reste un peu de joie de vivre. »
« Nous avons appris que la plupart des migrants vivaient dans de conditions bien meilleures dans leur pays d’origine. Ils n’étaient pas forcément pauvres. Parfois, ils ont dû partir à cause de la guerre. Certains avaient même des postes à responsabilité bien rétribués. Ici, enfermés dans ces camps, ils n’ont pas de perspective pour le futur. Mais pourquoi n’ont-ils pas le droit de travailler d’une manière légale en Europe ? »
« Nous sommes choquées ! Nous ne savions pas que ces personnes doivent vivre sous des tentes en plastique et qu’elles n’ont même pas de douche. Ou encore que certains n’ont pas accès à l’eau potable ! Ce sont de véritables bidonvilles ! Si les migrants obtenaient juste 0,10€ de plus par kilo d’oranges cueilli, ils pourraient vivre dans des conditions un peu plus dignes. »