Après la publication de «Lampedusa: Une rencontre aux abords de l’Europe» en 2013, l’ethnologue luxembourgeois Gilles Reckinger a initié un nouveau projet, «Bitter Oranges», qui dénonce les conditions de travail des migrants dans le sud de l’Italie.
L’actualité tragique aux larges des côtes de Lampedusa a permis une fois de plus de visualiser l’immigration clandestine, ce concept façonné par les images de silhouettes à baluchon entourées de gyrophares. Il semble d’ailleurs que la relation entre l’Européen et l’immigré clandestin, le «sans-papiers», n’existe souvent que par imaginaires interposés. Pour ce dernier, l’Européen est, au mieux, un acteur de Hollywood, au pire un agent de la Frontex. Pour l’Européen, le «sans-papiers» n’existe souvent, comme son nom l’indique, que par l’absence. C’est une personne du manque. Sans papiers, sans argent, sans emploi. (…)
Un jour comme les autres à Lampedusa: La réalité migratoire en Europe @Jeudi November 2010